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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 23:23

Toi-qui-detiens-la-parolecontemoi-une-histoirefai-copie-1.jpgJ’aime les paroles dites « paroles de griots » ou de penseurs, elles sont généralement belles, lucides, si vraies mais souvent il faut réfléchir pour les comprendre, par exemple : « à vouloir balancer trop loin le crapaud, on finit par le jeter dans le bonheur d'une mare. » ou «  D'un insuffisant bosquet peut sortir une liane suffisante pour nous attacher. » ou plus positif « il n y a pas de marche qui un jour ne finit pas. »

 

Encore plus que ces paroles et autres citations, mais dans le même genre, j’aime les contes surtout ceux issus des sociétés où la « littérature » orale est très présente. J’ai une attirance toute particulière pour ceux d’Afrique de l’ouest. Amadou Hampâté Bâ (écrivain et ethnologue malien) est un de mes conteurs favoris. J’aime le côté très imagé des contes, leur musicalité ( les mots se répètent souvent, il y a énormément de figures de style), leur humour, même quand le sujet traité peut être grave.

Souvent ils sont plus de l’ordre du rêve mais d’autre fois ils sont plus pragmatiques, j’en ai trouvé un assez drôle mais dramatique (http://www.contesafricains.com) : voici un conte, le conte d’un homme, pas n’importe quel homme, c’était un homme riche, très riche. Il était sans doute l’homme le plus riche de son village. Il était également l’homme le plus avare à telle enseigne qu’on le surnommait M’bibizo signifiant " l’homme avare ".

M’bibizo était unique par son caractère avare, il n’avait ni ami, ni femme, ni employé, il exécutait lui-même tous les travaux domestiques et il était fier de ne rien dépenser.

Un jour, dans l’accomplissement de ses travaux, M’bibizo tomba dans un puits et poussa un cri d’appel au secours très violent :

- A l’aide, à l’aide ! ! ! Hurlait-il.

Aussitôt, son voisin le plus proche accourut et lui tendit la main en s’exclamant :

- M’bibizo, donne-moi ta main que je te sorte du puits.

Mais M’bibizo détestait donner quoique se soit et c’est avec retard qu’il finit par tendre sa main. Ce long temps de réaction lui fut fatal. Sans doute aurait-il survécu si son voisin lui avait dit " prend ma main ".

Les sages du village retinrent que ce fut bien l’avarice qui finit par tuer le riche M’bibizo. »

De nombreux contes ont pour principaux acteurs, des animaux. Je voulais faire découvrir ce monde à ma fille. Une amie m’a parlée des contes de Tinga Tinga (qui sont diffusés sur France 5 vers 12h 00 et sur youtube également). Je n’ai pas la patience de regarder les dessins animés mais j’ai bien aimé les images et le concept des histoires. Tinga tinga est le nom donné à l’art de la peinture et du dessin kenyan et tanzanien. En surfant sur le Web, j’ai vu qu’il y avait des livres. Pour l’instant je n’ai acheté  que « pourquoi l’éléphant a une trompe » (4.65 euros frais de port compris avec amazon mais le prix sur le livre est de 4.90 euros). J’ai aimé : les images sont gaies, très colorées (les animaux ont plusieurs couleurs ce qui peut sembler un peu irréaliste mais c’est joli-du moins selon moi-) et l’histoire est intéressante. Toi-qui-detiens-la-parolecontemoi-une-histoirefai-copie-2.jpgToi qui détiens la parolecontemoi une histoirefais vibrer

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