Je me suis inscrite dans une auto-école. Ça devenait urgent car être dépendante des transports en commun est parfois incommode.
Avant d’entamer les leçons de conduite, il fallait que je passe par un simulateur qui après m’avoir fait passer des tests établira une sorte de diagnostic qui évaluera le nombre d’heures nécessaires pour moi et les points par lesquels le moniteur devait commencer.
Je devais y aller un samedi matin mais le soir de la veille, j’ai cassé mes lunettes. Et donc le lendemain matin j y suis allée mais je me sentais perdue sans mes lunettes. Lors du test avec le simulateur, il fallait parcourir une route sinueuse et d’autres chemins. J’ai du arrêter car je me sentais trop mal. Voir si difficilement me donnait mal à la tête et envie de vomir. Franchement devoir arrêter ce test parce que je me sentais désemparée sans les 2 trucs rectangulaires à mes yeux est un peu minable j’avoue. Ce paragraphe surtout pour dire mon admiration à ma belle-sœur qui bosse beaucoup malgré le fait qu’elle soit sacrément malvoyante et à une amie qui est paralysée des jambes mais qui a eu le courage de changer de métier et de recommencer une nouvelle vie.
En plus j’ai raconté ça à une copine et ses fils ont bien voulu m’aider avec la gentillesse et l’imaginaire de l’enfance. Ils ont 1 volant lié à un jeu vidéo et une voiture assez grosse : « Tu ne sais pas conduire tata ? Nous nous savons (bien sûr messieurs de 6 ans, rois de l’autoroute) ; si tu veux, tu pourras revenir et nous te prêterons notre volant ou tu monteras dans notre auto ». C’est très généreux les petits gars mais c’est juste un problème de vue (et de conduite aussi faut avouer) et disons que mon corps n’entre pas dans votre voiture.
Bref, j’ai repassé le test du simulateur quelques jours plus tard, avec mes lunettes et apparemment il me faut 31 heures de conduite. J’avais pris 30 heures et je pense que ça ira, du moins je l’espère
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